Le dernier né d'Apple est l'objet de vives controverses entre les tenants de la firme à la pomme et ses plus virulents contradicteurs, depuis la keynote de la semaine dernière. Alors qu'en est-il vraiment ?
On retrouvera, comme d'habitude lors des keynote, - a fortiori pour le lancement d'un nouveau produit - l'effet d'annonce et la mise en scène autour de ce lancement : deux choses parfaitement maitrisées par Apple. Par la suite, on devrait retrouver la pénurie organisée de produits, savamment orchestrée lors de l'apparition du produit dans les rayons.
Comme souvent dans les produits Apple, le design, la simplicité et l'ergonomie l'emportent : pas de dizaines de boutons inutiles, une coque sobre aluminium, façon Mac Book Pro.
Un point important : l'Ipad est parfaitement compatible avec la totalité des applications de l'AppStore. Ce qui est important pour un nouveau produit, car cela lui permet de bénéficier d'une bibliothèque d'applications importante dès son démarrage.
Mais il apporte également un plus : la possibilité de lire les livres électroniques. il se positionne ainsi en rival du Kindle d'Amazon ou du Reader de Sony. Apple espère ainsi dupliquer la réussite de son AppStore avec sa déclinaison en iBookStore.
Il s'agit d'un pari risqué pour Apple. L'Ipod s'était attaqué au marché du baladeur numérique. L'iPhone à celui du téléphone mobile. L'Ipad doit se créer lui-même son propre marché, ses propres usages. Certes il ne part pas sans atouts : les 75 millions d'utilisateurs d'Ipod et d'iPhone ainsi que les 125 millions d'utilisateurs de l'AppStore pourront certainement l'aider à relever ce défi.
Parmi les facteurs décevants révélés par l'Ipad, on notera tout particulièrement le prix élevé des Ipad : proposés en 6 versions allant de 499$ à 829$.
Comme pour l'Ipod Touch et l'iPhone, toujours pas de multitâche.
Le format de l'écran est également décrié : un format 4/3 alors que l'on est entré dans l'ère du numérique 16/9. Dans un même créneau, on note l'absence de caméra vidéo.
Connectivité limitée et obligation de passer par iTunes rendent l'Ipad totalement dépendant d'autres appareils (PC, Mac ...). Inquiétant pour une utilisation de type nomadisme.
Une fonction livre électronique qui risque de ne pas être exploitée faute de pouvoir bénéficier de livres à un prix acceptable : a priori 15$ / livre. Apple n'a pas réussi à négocier avec les majors de l'édition comme il l'a fait avec les majors de la musique.
L'accueil fait par les utilisateurs potentiels a été plutôt mitigé : avec beaucoup de dessins humoristiques tant à propos du nom (pad signifie serviette hygiénique en anglais) que du prix, de l'usage ou de ses capacités techniques.





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